mardi 26 avril 2016

Le Référentiel Général d'Interopérabilité (RGI) v2

J'ai parcouru le RGI v2.

Je trouve particulièrement intéressant ce type de référentiel (RGS, RGAA, R2GA, RGI) qui concentre les bonnes pratiques dans un domaine et les rends parfois obligatoires.

Voici mes remarques, en vrac, dans le contexte d'une Autorité Administrative qui y ferait référence dans le cadre d'un CCTP :

  • Page 8 : Le passage "les interfaces des systèmes par lesquelles les échanges sont réalisées soient intégralement connues et donc décrites d’un point de vue technique, sémantique, fonctionnel et opérationnelsuppose une publication des internes de toutes les interfaces, ce qui n'est quasiment jamais le cas, surtout dans les solutions propriétaires.
  • Page 11 : Le schéma de modélisation des échanges entre autorités administratives, entreprises et citoyen est très clair.
  • Page 14 : Le passage ci-dessous précise clairement l'obligation qui est faite aux autorités administratives de mettre tous les projets en conformité.
  • Page 22 : IPv4 est déclaré "En fin de vie". N'est-ce pas un peu exagéré, sachant qu'actuellement moins de 10% des utilisateurs sont en IPv6 ? Ceci semble peu réaliste et risque de mettre en difficulté des pouvoirs adjudicateurs et/ou des prestataires. Est-ce qu'il ne manque pas un statut intermédiaire entre "Recommandé" et "En fin de vie", sachant qu'il semble qu'IPv4 sera probablement opérationnel pendant encore plusieurs années ?
  • Page 40 : La DINSIC poursuit l'effort pour pousser ODF. Je trouve que c'est une bonne chose et que ça va dans le sens de l'ouverture, l'étape suivante étant bien sûr le passage aux logiciels libres. Mais restons réalistes, les suites Microsoft restent massivement utilisées et les formats produits sont ceux de Microsoft (.doc, .docx, .xls, .ppt, ...). La plupart de ces documents pourraient être générées en format ODF, il suffit juste de le savoir et de le vouloir. Sur ce point, la DINSIC pourrait lancer une campagne massive auprès des autorités administratives pour les accompagner à s'approprier ce format et l'exiger, par exemple, dans les réponses à des marchés publics, ce qui permettrait de distiller cette culture au sein des entreprises.
  • Page 42 : Dans la "jungle PDF", le RGI rappelle que la version recommandée est la 1.7 et que la version PDF/A est une version destinée aux documents "figés" qui ont vocation à être archivés.
  • Page 67 : Amorce des formats pivots, que l'on retrouve dans d'autres secteurs (facturation, comptabilité, ...) et qui permettraient de "standardiser" des formats d'échanges et de rendre ainsi des solutions métiers un peu plus interopérables. Gros chantier !
  • Page 72 : Les profils sont une excellente synthèse pour regrouper un ensemble de standards pour un domaine. Par exemple sur l'archivage électronique on retrouve : SEDA, OAIS, PDF/A, ODF, XML, SIARD, ZIP, TAR, FLAC, MIME. NB : On retrouve des standards par ailleurs classés "En fin de vie" comme IPv4 et CSV ...

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